Il m'a proposée "et si on reconstruisait l'univers ?".
L'ambition finira par le dévorer tout cru.
Qui l'aurait cru ?
Tu m'avais dit :
"Tu trouveras dans la boîte aux lettres, mes égarements les plus vains."
Tu pensais :
"On s'attachera à ses mots plein d'idéaux."
Mais j'ai fini seule, vautrée dans un canapé éventré.
Fini les quelques rêves qu'on avait en commun, tu as sauté dans la fosse.
Des papillons de nuits aux ailes brûlées s'entassent sur ton corps.
Ta tête réfléchi encore.
Un moyen de s'en sortir, un moyen d'effacer nos fautes.
Un moyen de fuir, un moyen de ne plus me traiter d'idiote.
T'as beau t'illusioner d'espoirs magnifiques,
Reste cette fin tragique.
Comme une transmission de pensées,
On a eu peur de tout se pardonner.
Que reste-t-il de notre ironie partagée ?
Virevoltera-t-elle à jamais dans le passé ?
Merci à celui qui te sortira de ta torpeur.
S'il existe.




© Ninoutita


J'ai vu Catch me if you can et Control ce week-end. J'ai vu Luc, aussi. J'ai vu, je ne l'ai pas vécu, je suis partie, muette, non égale à moi-même. Je suis grave quand même. Je souris trop peu ou mal. Les jours sont égaux à eux-même, vides, fades et presque désespérant. La seule envie que j'ai est de rester dans mon cocon, entourée de la musique que j'aime, des mots que j'aime et de films que j'aime. Ces temps-ci, je ne pourrais me nourrir que de relations virtuelles ou imaginées. Je préfère rester cloitrer chez moi plutôt que de parler avec un superbe violoniste. Pourtant je ne me suffis pas.
Paradoxe.
Intox.