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The two eyes are deep, the two eyes are dark inside
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© Ninoutita
Ca commence bien.
Des larmes qui roulent jusqu'au bord du menton et puis qui explosent par terre. Il y a un vieux monsieur enface de moi qui me sourit tristement. Il me sourit avec ses yeux à la fois chaleureux et voilés, l'âge sûrement. Il me propose son mouchoir à carreaux, me rassurant parce qu'il vient de sortir de la machine, mademoiselle, séchez vos pleurs. Tout est mélancolie aujourd'hui. De l'averse moite aux souvenirs des lèvres de June. June... mon silence est obscur. J'ai froid, j'ai eu chaud, je voudrais mon visage entre tes deux mains fines. Il y a eu les mains de Luc, ces mains qui parlaient à sa place, ces mains indéfiniment longues, ses mains sensuelles quand elles parcouraient les cordes vibrantes d'un corps de bois. Parfois, j'aimerais pouvoir remonter dans le temps.
Le violon a à peine commencé à jouer que déjà mes yeux sont fermées. Mais tout change et je me revois assise sur un banc de pierre, ma main pressant son genou, son visage mouillé-salé, il m'aimait et je l'ai laissé filer.
Maintenant je me rassure dans un murmure boitant qu'il était trop vieux pour moi.
Et June alors ? Lui aussi, je l'ai perdu.


Amers regrets.

T'es conne, t'es conne !
Je me cache derrière un tu glaçant, je me déçois parce que je ne suis même pas sincère avec moi même.
Où se trouve mon problème ? Y'en a-t-il un ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond ?




Ce matin, quand je l'ai vu passé à vélo, j'ai surtout vu ses yeux, très brillants, comme si quelqu'un lui avait coincé quelques étoiles entre les cils. C'était joli et puis, ça m'a fait fondre. Je me suis dit que peut-être un jour ses yeux brilleraient pour moi. J'étais perdue dans des rêveries cotonneuses quand je suis violemment revenue à la réalité. Cet attérissage m'a blessée, je ne sais plus bien pourquoi.
Ecrit par ninoutita, le Dimanche 23 Septembre 2007, 23:26 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

inconsciente
inconsciente
24-09-07 à 00:34

Je comprends ton difficile atterrissage
J'affectionne les mots du vieux monsieur et son mouchoir propre
Je suis affolée par les étoiles entre les cils

Soigne ton coeur mon ptit ninou.