© Ninoutita


Des photographies de rien. Les petites choses. Une dernière phrase et le soulagement. J'ai tout lu, j'ai pas pleuré. Je ne pleurerai pas, ça ne sert à rien. A-t-il raison, est-il en tort ? Il m'émeut. June n'est pas loin, je l'ai senti aujourd'hui mais Romain restera toujours infini. J'ai brûlé la lettre, j'ai décidé de tout passer au présent, même moi. Alors c'est dit, je passe au présent à partir de ce soir. June reste mon dernier Lui au passé. Tout est jeté, je reviens, non, je viens plutôt. Pas de loin, j'ai pas fait la guerre des roses ni celles des étoiles, j'ai juste compliqué. Tout compliqué. Mais que faire quand plus de nouvelles. Alors j'me présente j'm'appelle pas Henri, j'aime les framboises à la moutarde et je ne vis que d'eau de pluie. Sinon ma dernière phrase est fânée et stupide et friable et stupéfiante. L'automatisme de mes doigts sur le clavier immaculé. Et ça parle et ça rit et ça pète comme dans Brel mais en moins beau, en moins fort, en moins Brel. Brel m'a toujours fait pensée au soleil vert des jours de pollution. J'aime bien le mot dégeulasse parce que je trouve qu'il sonne comme son sens. D-É-G-E-U-L-A-S-S-E. Un gros dégeulasse, un beau dégeulasse, un con dégeulasse, un petit dégeulasse. Tout ça c'est moche, ça salit la bouche, ça donne des caries, ça donne mauvaise haleine. Libre à toi de comprendre, libre à trois ou à deux qu'importe tant qu'on est pas qu'une. Vilain harlequin. J'aime bien ton pyjama à pyramides.