© Ninoutita

J'ai la manche gauche qui a l'odeur de June. Tout à l'heure, devant l'émission de Ruquier, je n'ai fait que pathétiquement la renifler. J'aurais besoin de le revoir, de dévorer ses yeux menthe-à-l'eau avec trop de sirop, de l'écouter parler avec ses grandes mains fines, d'être avec lui.
Je me sens un peu chose et j'ai froid. J'ai l'impression que tout le monde est un peu déprimé de laisser les vacances derrière soit, de retourner à la routine. J'ai beau me rappeller qu'il y a une semaine j'étais motivée pour cette maudite rentrée, je ne retrouve pas la motivation.
Je crains que ce retour au lycée me bouffe tout mon temps. Que je n'ai plus le loisir d'écrire, de photographier, enfin de faire ce dont j'ai envie.
Mais en même temps, revoir quelques gens que j'apprécie beaucoup m'a fait plaisir.



"Alors t'as eu des nouvelles de ton bordelais?"
"De qui tu parles ?"
"Bhé de Robin, heu Romain, je sais plus trop quoi"
"Non je ne vois vraiment pas"

Mon rêve de cette nuit avait des allures d'inconscience magnifique. Je ne faisais pas comme si tu n'avais jamais existé car tu n'avais réellement jamais existé. Tu n'étais que l'élucubration fâné d'une amie qui me confondait avec une autre amie.

Je suis mal ennivrée par une amertume de jour de pluie.
Je suis de mauvais poil et je rêverais d'être dans un café enfumé avec June. De sentir son parfum ailleurs que sur ma manche.
Dans son cou par exemple.