Mangeuse d'Etoile
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© Ninoutita
J'ai écouté Echoes en pédalant à toute vitesse dans le soleil pâle du matin. Je crois avoir gaspillé mes matinées avec mes rêveries à gerber. Il y a un voile d'illusions devant mes yeux, un voile peut-être un peu provoqué par toutes les larmes amères que j'ai versé avant de pédaler. C'est fou comme le vent me fouettant le visage peut m'apaiser progressivement. D'abord il me laisse pleurer très fort, crier en sourdine et m'aggriper sauvagement au guidon. Ensuite il sèche mes pleurs pour enfin me calmer totalement.
J'ai l'impression que d'après eux je ne suis pas capable de ressentir la culpabilité. Ils croient que lorsque j'éprouve de la culpabilité c'est juste pour qu'ils se sentent eux-mêmes coupables. J'aurais beau leur hurler à la figure que je ne suis pas un monstre, que non, je ne fais pas tout de mauvaise foi, ils ont dans les yeux quelqu'un qui ne me ressemble pas.
Et j'en arrive à être heureuse de partager un secret avec ma Mamy. Un secret un peu anecdotique qui serait drôle de conter. Mais je me tais, un peu comme toujours.
Je ne leur confie rien et je passe plus de temps seule ou avec mes amis qu'avec cette famille qui en ce moment semble s'être armée contre moi.
Je relie ma dernière phrase avec ironie parce que je ne me vois pas du tout comme une victime. Je me vois comme l'insupportable petite dernière qui ferait mieux de se barrer en internat plutôt que de rester là à trainer dans leurs pattes.
J'écris cet article sur le coups de la colère, peut-être que demain je penserais que ma famille est la meilleure du monde. Peut-être aussi que je ne devrais pas parler de cela ici. Mais après tout, c'est un peu chez moi, ici.
© Ninoutita
Ecrit par ninoutita, le Mercredi 29 Août 2007, 13:06 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
inconsciente
Et même si tes mots sont empreints de mystère, d'éléments qui nous sont totalement inconnus, tu as peut-être réussi à te délester un peu de ce qui te pèse.
J'ai retenu le soleil pâle du matin parce que sur mon canapé ce matin, avec mon thé et mon sheller, il y avait la douceur de ce même soleil pâle qui m'enivrait.
voilà
:)