© Ninoutita

Il y deux mois j'étais presque hâletante devant mon ordinateur, le coeur battant à cent à l'heure à l'idée de le revoir.
Et puis demain je pars en Belgique pour le voir. Mon coeur bat encore mais plus pour la même raison.
Est-ce le stresse ? Le bonheur ? La peur ?
A peine mes valises défaites, comme éventrées dans ma chambre, je dois à nouveau tout replier, ranger et boucler. Je ne pars pas longtemps. Peut-être qu'il vaut mieux. Peut-être qu'il sera déçu. Et que moi aussi.
Ou peut-être que l'amour que j'ai presque pu ressentir pendant toutes ces longues nuits à s'envoyer des textos par dixaine, des textos remplis d'ambiguités qui rendent le coeur euphorique, se matérialisera enfin. A la veille de notre revoyure, je repense à la tristesse que j'ai pu éprouvé lorsqu'il m'a écrit qu'il était dans un autobus sur l'autoroute et qu'il voyait l'Ikéa de ma ville. Le savoir si près de moi et ne pas pouvoir le voir me désespérait.
Je repense également à l'amertume étrangement joyeuse que j'ai ressenti quand il m'a annoncée qu'il avait une petite amie. Et à la gaité égoïste, dégeulasse, que je n'ai pas pu étouffé au moment où il l'a laissée tomber. Puis lentement l'image de son ex avec sa petite tête plongée dans un coussin trempé de larmes m'est apparue.
Alors j'ai réalisé que je ne savais plus. Dès lors j'ai commencé à douter. Peut-être bien qu'il n'est pas si sympatique que ça. Peut-être qu'il aime les poufs. Je l'ai désapprécié avec un plaisir sauvage et hypocrite. A vrai dire je n'étais pas du tout persuadée de ce que j'avançais. Je l'avançais parce que j'avais et j'ai encore peur de le décevoir lorsqu'on se reverra après un an de discussions sur msn, d'sms et plus récemment de longue parlotte de plus d'une heure au téléphone.
Je stresse.
Et je vais devoir cesser d'écrire pour faire mon sac.
Souhaitez moi bonne chance. Ou plutôt non, ne dites rien et laissons faire les choses.

PS: je reviens jeudi !