Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Carillonne.
Image Hosted by ImageShack.us
© Ninoutita
Un carillon sonne sourdement.
Elle crie arrête ! arrête ! . Son crâne s'écrase une dernière fois sur le mur blanc dont les bouts de peinture s'effritent. Il pleure maintenant, et ses cheveux s'enroulent dans les croutes de sang. Comment en sont-ils arrivés là ? Il se détruit. Elle supplie, en vain. Ca crie, ça pleure. Parfois même, il rit, d'un rire tortueux. Quand ça arrive, ses yeux semblent sortir littéralement de leurs orbites. Sa bouche s'ouvre trop grand, trop longtemps, trop fort. Elle, ça lui fait s'arracher les cheveux. Elle agrippe ses doigts crispés sur ses longues mèches auburn et piétine sur place. Elle se bouffe la lèvre, si bien qu'à la fin on ne sait plus très bien qu'est-ce qui est le plus ensanglanté : sa bouche à elle ou son crâne à lui. A la fin, il s'effondre parterre, tout contre la carrelage en damier. Il pisse le sang, elle panique, surtout quand après s'être jetée sur lui, elle remarque qu'il ne réagit plus. Paniquée, elle approche son oreille de son torse et entend trop bien ce coeur qui ne bat que trop peu. Tout se trouble mais à la vue de tant de rouge, elle décide d'agir. En rampant, elle atteint le téléphone, qu'elle décroche. Trois numéros. Lesquels. Putain, mais lesquels ! 99 ? PUTAIN TROIS NUMÉROS. Lesquels ?! Elle recommence à s'arracher les cheveux et des larmes viennent lui percer les paupières. Je suis nulle. Nulle, nulle. Putain tellement nulle. Elle retourne la tête et le voit, gisant là comme une merde et un sentiment de profond amour vient lui crever le coeur. 112 ! Un, un, deux. Un bip. Allô ?
Un moment, elle reste silencieuse. Puis tout s'enchaîne. Le 4, oui. Rue machin. Oui, c'est un immeuble. Deuxième étage. Je le couvre avec quoi? Une couverture, un drap, madame. Oui. Oui. Non, je ne raccrocherai pas. Jamais je raccrocherai, jamais vous m'entendez ! Plus rien.
Le carillon sonne. Trois hommes inconnus et en blanc débarquent et embarquent son corps à lui.

Puis la porte se referme. Désormais, elle est seule.

Le carrelage est rouge. Ca glisse. Je ne savais pas que le sang était glissant. Elle se gondole. Salope.

Le carillon sonne, presque ricanant.
Cette fois-ci, c'est le téléphone. Il est mort.

Bon débarras.
Ecrit par ninoutita, le Mardi 29 Mai 2007, 16:05 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

manzin
manzin
30-05-07 à 12:13

moralité, il ne faut pas se frapper la tête contre un mur, ça fait mal.

moralité 2, il faut toujours avoir les numéros importants marqués sur son téléphone.

moralité 3, c'est vraiment pas la peine d'essayer de trouver des moralités à toutes les histoires.

Y a comme un trait sur ta photo (d'ailleurs, je ne ferais pas la remarque que t'es quand même preskapoil dessus :p), est ce normal?

lalala j'ai pas envie de bosseeeeer

 
Moka .
06-06-07 à 20:44

Re:

Merci. Pour ton commentaire sur mon ptibook. :)

Joli cliché, au passage (k) :)