Qu'avons-nous à vouloir donner la vie à des êtres qui plus tard nous le reprocherons ?


© Ninoutita

J'aurais besoin de marcher dans les rues, seule ou bien accompagnée, pendant des heures et des heures, silencieusement. Goûter à un silence parfait. Une araignée m'a piquée. Et j'imagine des fils argentés collant à mes veines bleutées. Cela monte jusqu'au cerveau et... une étincelle métallique dans les yeux. Tout se glace. Crie. Ne reste pas là dans ce silence étouffant. Étouffant ? Mais je croyais que... Respire. Garde ton calme, regarde comme ils sont insouciants. Il y a une mélodie de piano au dehors. Quelques notes d'espoir. Et puis une bouffée d'oxygène. Les larmes qui montent et on ne pourrait pas dire pourquoi.Les larmes qui partent comme elles sont venues. Puis le vide. La solitude et cette incapacité de parler ou alors par de faibles bribes de mots incohérents. Des phrases juxtaposées n'importe comment. De l'air, de l'air. Besoin d'avoir froid. Ou chaud. N'importe. Je voudrais seulement respirer. M'étendre dans une herbe fraiche et regarder un ciel bleu, ou gris, ou rose, n'importe lequel. Mais le ciel avec toute ses variations, il a l'air si vivant. Plus que nous tous. Le vent doit être sa respiration, les couleurs des cieux son humeur... J'ai besoin de boire beaucoup d'eau. De me purger de l'intérieur. Et d'être insouciante, juste un peu. Juste une fois.