© Ninoutita
Et maintenant j'ai besoin de manger, des cheerios, des asperges crues, du caramel fondu, des haricots au chocolat, un sanglier frit, une violette fanée, un stupéfiant bleuté, une bonne dose de farine dans le nez, m'obscurcir les espérances, manger, manger, manger. Pour combler ce trou béant qui me déchire le coeur, quitte à devenir énorme. Je préfère encore devenir que dire des énormités.
Commentaires :
Ces souvenirs sont beaux malgré tout. Et ils sont là.
Tu retrouveras des raisons de rire pour de vrai, tôt ou tard.
Et si les souvenirs collent à la peau on apprend à vivre avec. Et on s'en fabrique d'autres, au fur et à mesure, on se construit sans cesse de nouvelles raisons de regretter un jour ces moments disparus. La douceur des jours heureux devient l'amer de ces temps enfuis.
Je te l'avais déjà dit, je connais ce vide et cette amertume, moi non plus je n'ai pas oublié mon été. Je ne sais pas pourquoi c'est si difficile.
Seulement je nous vois bien en vie là, écrire des mots, des maux. En vie. On dit que ce qui ne te tue pas te rend plus fort.
Et ça finit par être difficile à croire mais je suis persuadée qu'un jour oui, tu riras pour de vrai, quand ce mal ce vide cette amertume ne seront eux aussi plus qu'un souvenir. Aussi lointains que ceux qui te déchirent encore aujourd'hui.
Et dans 150 ans on s'en souviendra pas, de ce qu'on a aimé, de ce qu'on a perdu.
Alors souris.
lesforainesbleues
c'est ça que j'aime dans ta façon de dire les choses
joli ptit désert