je ne t'aime plus... mon amour
Il semblerait bien que je sois entrain de guérir. Mais j'ai peur. Peur de réaliser que oui, c'est un lâche et peut-être même un salaud. Et j'ai peur d'avoir très très mal. De chuter à nouveau.
En parlant de chute, en ce moment je lis celle d'Albert Camus. Je n'arrive pas à comprendre encore très bien pourquoi ce livre s'appelle
la Chute. J'ai beau lire entre les lignes, relire deux fois des phrases, chercher au plus profond de moi, je ne comprends pas.
Mais qu'est-ce que je ne comprends pas ? Le titre du bouquin ou ce qui a pu passer par la tête de Romain ?
J'ai beau me dire que cela ne sert à rien de se torturer l'esprit avec ce garçon, ma mémoire reste bloquée à cet été. Et cela fait bientôt sept mois qu'il en est ainsi.
Et puis. Et puis...
Il y a cette foutue attirance pour la Belgique. Et ma conscience qui se rend compte pourquoi. Pourquoi j'aime tellement ce pays que je connais que très vaguement. Mais expliquer ce sentiment serait trop long, trop complexe.
Je crois bien que j'ai besoin de nouveau. Et là, c'est plutôt mon côté "pieds sur terre" qui parle. Parce qu'en vérité, je donnerai tout pour plonger dans la piscine chauffée par le soleil de juillet 2006.
Et les revoir. Tous les deux. Et aimer...
Naima
Je comprends comment tu donnerais le monde pour remonter le temps et refaire toutes ces journées, ses regards, vos mots, vos instants. Parce que l'été 2006 s'est aussi bloqué derrière mes paupières. Je me disais que j'étais guérie, parce que le temps, et que je passais ailleurs. Mais il y a des choses qu'on n'efface pas, et les souvenirs sont des impasses hein. Parfois il y a cette douce mélancolie, d'autres fois on s'écorche. Quand on s'y est trop accroché. Et je ne sais pas ce qu'on peut dire pour panser tout ça. Rien peut-être.