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Si j'avais su
--> ...naissance
*

D'un coups, j'ai le vertige. La lune trop grosse me semble trop loin. Je tribuche sur le trottoire mais heureusement une main ferme vient me rattrapper. La fumée sucrée qui nage autour de moi me donne la nausée. Pourtant je n'ai rien fumé, j'ai seulement humé l'air. J'étouffe. Romain me regarde, ses yeux ont une lueur inquiète. Mon coeur s'accèlère. Il pose deux doigts sur mon cou et sent les palpitations trop rapides de mon poul. Tous ces gestes sont attentionnés. Je vois ses lèvres remuées mais je n'arrive pas à l'entendre. Dans ma tête, quelques paroles que je répète diaboliquement. "Swinging to the music, Swinging to the music"
Ensuite j'ai fermé très fort les yeux et, dans un élan sécurisant, il m'a serrée dans ses bras. C'était lundi, je crois. Puis il m'a amenée jusqu'à l'acceuil en me tenant la main. Là-bas, il m'a assise dans un bon gros fauteuil blanc cassé qui était extrêmement moelleux. Il est parti cinq minutes pour revenir avec un verre d'eau glacée. J'ai bu lentement, le regard perdu dans le vague. "ça va mieux ?" J'ai sursauté. "oui, oui. Merci beaucoup...je suis désolée." Il s'est gondolé avec un petit rire doux, en se moquant un peu de moi parce que :
"Désolée ? Mais pourquoi ? T'as rien fumé ! C'est ces putains de tox qui ont provoqué cet état, ce n'est pas de ta faute"
J'ai eu envie de pleurer. Mais pas dans un des coussins immaculés. Non, au creux de son cou, dans ses bras chaleureux. Et c'est ce que j'ai fait. Je ne me sentais pas très bien. Il a caressé mes cheveux, a pris mon menton au bout de ses doigts et m'a embrassée avec une douceur que je n'avais jamais connue auparavant. J'ai ri à mon tour, reprenant petit à petit mes esprits.
"C'était pour quoi ça ?"
"En échange du verre d'eau"
"Si j'avais su... j'en aurais demandé plusieurs..." A présent, je me sentais mieux. On a continué à rire et à parler. Il était tard, près de quatre heures trente du matin. Les oiseaux criaient déjà.
Il m'a raccompagnée à l'appartement en m'embrassant un dernière fois avant l'arrivée du soleil.

Après cela, je suis allée m'assoir sur le balcon, une canette de coca-light à la main. Dans le sud, le balcon me sert de vélux.
J'avais la tête pleine de lui, de son sourire, de ses yeux, de son parfum et de ses étreintes.
Une douce brise faisait virvoletaient mes cheveux et une étoile filante est passée très lentement pour ensuite mourir au loin, dans la Méditerranée noire.

* Photo par ninoutita.
Ecrit par ninoutita, le Lundi 7 Août 2006, 00:57 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

ciorale
ciorale
08-08-06 à 20:38

Si j'avais su... j'aurais pas venu...
Sauf que là, non.
J'aurais demandé deux verres. Voire trois. ;)
Frangments d'été. Et le soleil qui s'immisce à travers tous les nuages du dehors. Les mots sont sortis de la valise. les tee-shirts regagnent les étagères. Avant de....
BzOo mamzelle.