Je chute. Un peu. Les larmes qui perlent à force d'avoir tellement vécue. Ces temps-ci j'étais trop souvent à l'extérieur de ma bulle, voilà qu'elle me manque et que j'ai envie de m'y re-blottir. Je balaye d'un clignement d'oeil les quelques peluches sur mon lit. Et finalement j'empoigne mon vieux lapin qui malgré son air de rien, en est toujours un. Le bonheur est rapide et éphémère. Il parcout mon échine puis se métamorphose en mauvais frisson. Le bonheur n'est qu'une fine enveloppe rose. Sa gaité est palpable rien qu'à son parfum frais. Là, je ne ressens plus grand chose. Seulement le vide qui m'étouffe lentement. Pas que je sois déprimée mais j'ai besoin de repos. Mes paupières sont lourdes de lumière. Ma bouche a assez ri. Le temps des rires et des chants se couche lentement. Voilà la lune qui pointe le bout de son croissant. Déjà les nuages se font plus épais. Le soleil devient timide et se cache derrière leur tendre mousse. Lui aussi a besoin de se coucher. De rêver tranquille, sans personne qui ronfle à côté.

Fini les poèmes joyeux griffonés au hazard d'une page plissée. Maintenant il me faut des grandes étendues pour écrire, écrire, écrire une infinité de mots.

Finalement le bonheur c'est comme le facteur.

Le bonheur est bien passé. Il passera dans 5 minutes. Dring dring dring et le voilà.

Lundi ? Mardi ? Mercredi ? Jeudi ? Vendredi ? Samedi ?

----------------------> DIMANCHE ? <----------------------

L'avenir me le dira.