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Prisonniers de notre liberté
La chaleur est harrassante. J'arrive à peine à formuler mes mots même si mes pensées et mon amour sont très claires. Je ne sais pas d'où vient cette fatigue qui paralise chacune de mes paroles. Mes yeux se ferment sans que j'arrive à comprendre pourquoi.

Malgré tout je nage dans un bonheur un peu spéciale. Et cette liberté qui m'enferme peu à peu. Je ne suis pas aussi sage que d'habitude, j'ai besoin de profiter de tous les derniers moments passés ensemble.
Je rencontre plein de gens. Ils me portent jusqu'à une fontaine pour ensuite m'envoyer dedans. Je ris malgré l'eau pas très nette qui me rentre dans les yeux. Puis on se jette sur quelqu'un d'autre pour le faire aussi valser à l'intérieur.
Cela finit au soleil, des glaces entre les mains et puis tellement tellement de sourires.

Je vole entre tout le monde, je me pose et je me relève. Parfois je me casse une jambe mais Dieu a eu la bonne idée de m'en faire deux alors je repars, sautillante mais satisfaite.

Tout le monde peut se vanter d'être heureux mais faut-il vraiment être heureux pour connaitre le bonheur ?
Par exemple, tu te souviens quand on dormait et qu'au dehors les voitures vrombissaient ? Nous n'étions pas heureux d'entendre la pollution venir titiller nos oreilles endormies. Pourtant nous nagieons en plein bonheur.
Je crois que tu l'as oublié. Mais peu importe tout est passé, des autres sont arrivés et je t'ai bien heureusement effacé de ma mémoire.
Bien sûr j'ai encore la trace de l'égratignure que je m'étais fait en escaladant la façade de la maison de ta mère.
Alors quand je regarderai ce minuscule point rouge sur mon annulaire de la main droite, j'aurais sans doute quelques réminiscences qui me feront vaguement penser à un garçon qui portait ton prénom.

Mince, je t'en veux encore. Je ne pensais pas dire des choses pareilles, un an après. Je sais que je ne suis pas rancunière et pourtant je ne peux m'empêcher de te reprocher toutes ces choses que tu m'as fait plus ou moins subir.

Heureusement, ce mois de juin-ci ne sera pas gâcher par ta présence puisque tu t'es évanoui dans une nature que je peine à analyser.


Déjà la fin de l'année. Plus que trois jours et ce sera réellement terminé. Puis il y aura le brevet mais bizarrement je ne m'inquiète vraiment pas.

Je ne vais peut-être plus autant écrire ces prochains temps, je serai certainement assez occupée. Enfin, si les garants de ma liberté me le permettent.
Ecrit par ninoutita, le Lundi 12 Juin 2006, 20:55 dans la rubrique Journal qui se veut intime .