Je pensais pas qu'un jour je deviendrai Marmotte. Pourtant c'est si simple. Pourtant il suffit de yeux qui se ferment trop longtemps et c'est fait. On est une Marmotte.

" Mais le ciel, Alex, il m'enveloppe. "
Alex qui ricanne à l'autre bout du fil. " J'ai rien fumé voyons ". Même si on dirait. Cet état second qui m'endorolis. J'ai besoin de soleil franc, sincère et revigorant. J'en ai besoin mais pas pour moi, pour les Autres. Pour qu'ils se souviennent de souffler un peu. Épousseter d'un geste les poussières de soucis. Qu'elles sombrent dans l'oubli. Pas trop longtemps, juste le temps d'une journée ensoleillée.

Mais j'y peux rien moi, le ciel il m'enveloppe.

J'ai envie d'être près de ma puce parce que mon dos réclame la chaleur brûlante du radiateur de sa chambre, que mes mains réclament celle d'un bol de café au lait brûlant.


Je lèves les yeux vers une feuille qui tombe en tournoyant, lentement. Ma tête tourne un peu elle aussi.
De plus en plus en ce moment d'ailleurs.

Ailleurs.


Et cette envie de courir.
La vie ne tient qu'à un fil blanc. Un fil dont la couleur dénote complétement du caractère fou de la vie.

Et le ciel encore une fois, m'enveloppe.

pourquoi ?
Je ne sais, et c'est peut-être ça qui donne à cette phrase un aussi grand élan de gaité.

Souffler. Tourner. Voler. Regarder. Choisir. Aimer.

Souffler sur un pissenlit magique. Le voir Tourner en l'air pour enfin Voler jusqu'aux cieux lumineux. Regarder son ombre sur l'herbe verte. En Choisir un autre pour qu'ensemble ils puissent s'Aimer.

La liberté se lit sur tous les visages accomplis. La liberté est visible dans chaque prunelle brillante comme une paillette.

Le ciel m'enveloppe. Toujours.

Le soleil luit comme une tâche de pissenlit. Ineffaçable.