Aime-moi, emmène-moi.
Déchire ma peau pour y sortir mon coeur. Trash Saint Valentin. Rires biscornus qui tappent sur nos épaules nues.
Regarde-moi et sois un peu sincère, juste une minute.
Oh, danse pour moi une dernière fois. Juste pour un instant d'éternité, dans ce baiser prolongé.

Souviens-toi de nos chants glauques qui résonnaient dans cette maison close. Tes larmes au goût aigre, que j'embrassais.
L'acidité de tes mains froides.
Silence pompeux. Tu te métamorphoses en déesse nucléaire. Chaque homme que tu touches, tombe.
Et je me meurs sous ces couvertures piquantes. Mes paupières ressemblent à un écran où se joue tes regards. Tes yeux élèctriques. La magie de ton parfum, qui m'ennivre de plus en plus vite, avec une allégresse presque malsaine. Les rayons du soleil ne me caressent plus. Seules, tes cheveux me frôlent, de temps à autre seulement.

J'ai envie de crier mon amour. Pourquoi moi ?
Tu m'as frappé. Plus fort que la froudre.

Je n'ai nul part où aller. Mon chemin n'existe plus. Je ne sais plus où marcher, car tes pas écrasent les miens.

Et si aimer c'était souffrir ? Est-ce que j'arrêterais de te désirer ?
Impossible. Ton nom est gravé sous ma peau. Mon sang ne coule que pour toi.
Jamais plus je ne goûterais la vie puisque tu l'a tuée.
Seule mes larmes coupantes me scieront encore les joues.

Mon coeur grossis, de plus en plus, il finira bien par exploser un jour. Peut-être alors je pourrais m'en aller loin de toi, de tes yeux, de ton corps, de ton sourire.