Ne fais plus rien. Respire. Regarde-les un peu se battre pour le pouvoir. Chose si éphèmère. Réjouis-toi de ton petit statut. Rien de mieux que de vivre loin de ces salauds.
Les entends-tu cracher sur la foule des mots sans avenir ?
J'ai des relens de Lord Of War.

Tout à l'heure il m'appelé.
D'après ce qu'il m'a dit :
Peu d'ampoules illuminent la salle. Une fumée épaisse rend l'air irrespirable. L'alcool se balance de verres en verres.
Des cigarettes finissent de se consommer au bord de cendriers grisâtres pendant que leurs propriétaires dansent une valse psychadélique.
Bastien me demande si ça m'intéresse de l'accompagner à cet endroit. Mais vraiement non.
Rien que d'y penser, ça me fout la nausée. J'ai même pas trop envie de le voir en ce moment. J'ai comme l'arrière goût d'une trahison pas complétement pardonnée. Il me faut du temps, un peu plus que d'habitude.

J'ai hâte d'être jeudi soir, d'avoir passée ces deux interros. Français, Histoire-Géo.
J'ai hâte d'être samedi. J'ai hâte d'être le 4 Février.

Regarde-toi. Courir pour un rien. Perdre le souffle. T'assoir sur un puit qui d'un coups t'aspire. T'agripper à ses parois glissantes. Remonter pour mieux recommencer. C'est toujours la même rengaine. Joie lente, tristesse rapide. Rire en vague, pleurer en étendue.

Bientôt sur tous les panneaux de signalisation il y aura marquer : "Évacue ton anxiété".
Faites que j'obéisse ce bout de phrase.

Mais ça va mieux là. Un peu moins de pessimisme circule dans mon sang.
Tôt ou tard je courrai après un train magique, destination bonheur.