Hier j'ai vu un poisson qui volait dans un petit sachet plastique. L'homme qui tenait le sac n'était pas beau mais pourtant, par l'autre main, il tenait une magnifique jeune femme. Une beauté rousse, un peu trop pulpeuse et plus sombre que la nouvelle lune elle-même. Que de contradictions émanées de cette personne d'apparence superbe. L'homme, lui, rayonnait plus que le soleil à son apogée, il avait l'air d'être au firmament de sa vie, un coeur semblait battre dans ses yeux, il avait un corps petit et fin, corps sans beaucoup de grâce mais débordant de tellement vie. Ses doigts courts et gourds tenait fermement les deux " choses " comme s'il avait peur qu'elles partent en courant. Ce qui était presque impossible pour le poisson rouge qui continuait, malgré le minuscule espace, de voguait dans son sachet liquide comme si il était encore plus énorme que l'océan Pacifique.

Et puis je me suis mise à la place de ce poisson rougeaud. Que voit-il à travers ce plastique opaque? Idéalise-t-il sa vie pour nager avec autant d'ardeur dans ce peu d'eau troublée ?

D'après moi, avec son petit cerveau il doit voir plus de choses que cette belle femme parfumé à la neutralité. Parce qu'elle, malgré qu'elle ne soit pas entourée d'un bout de plastique, a les yeux recouverts d'un voile opaque, gris, sans intérêt.


Tidididi. Tidididi.

Oh non. Pas déjà. Pas les cours. Bha si si. On n'est plus hier, on est aujourd'hui et il est six heures trente.