Bon week-end. Très bon même.
Chez elle, rien n'a changé si ce n'est la couleur de ses murs. Mais l'odeur, elle, est toujours là, si indescriptible que familière.
Chez Xa, c'est un mélange de souvenirs, de barbies ayant perdues la tête, de marelles dessinées à la craie sur le bitume du jardin.
Plein de souvenirs d'enfance qui embaument tout l'air.

Samedi soir, nous sommes restées en ville sur la place Kléber, le dos face à une statut, les yeux face aux couples qui marchent en rythme, aux clochards allongés sur les bancs de bois, aux étoiles qui brillent tout là haut, à la Fnac lumineuse par son obscurité, aux bâtiments à l'allure russe mais qu'on devine allemand.
Et puis avant tout ça, dans le macdo, moi qui lui hurle à la figure :

" IL EST LÀÀÀÀÀ !!!!! "

' QUUUIIII ???? '

" SAAAADAAAKOOOOO "

Sadako, le garçon qui fait surment parti d'une secte sataniste et qui veut rendre Xa, je cite, "meilleure".
Quelques tentatives pour se cacher derrières une colonne au hazard, et la question ultime " A ton avis, si je vais chercher des serviettes, il me verra ? "
La réponse fut niaise et on s'gondola bruyament ( très malin étant donné la situation dans laquelle on se trouvait ).

Et au crépuscule, nos deux silouhettes qui dansaient dans le froid. Nos tête où galopait un rythme infernale qui venait brusquer notre jeunesse farfelue. Je dis n'importe quoi, parce que ce moment fut un instant de pur folie.
A danser, sauter, chanter sur cette place que j'aime tant, celle de la République.
Une demi-minute, je me suis arrêtée pour regarder les lampadaires s'illuminer et se confondre avec la lumière blanchâtre du ciel.
Moment magique gravé dans mes pupilles.

Nous sommes rentrées de la ville vers 22 heures, boire de la Smirnoff devant un film d'horreur avec sa soeur et son amie.
Je n'en n'ai vu que la moitié étant donné le grand coussin posé là devant ma tête. Et Xa qui m'aggripait le t-shirt muyyy sauvagement à chaque bruit suspect.

Couchées tard, levées à onze heures, la tête dans les fesses, le regard qui ne sait où regarder.

Et cette aprem' rebelotte, on prend les vélos et on se rend au musée d'art moderne là où les skateurs glissent.
Pas vu mon asiatique depuis une semaine. J'espérais tellement l'apercevoir là-bas.
Un peu déçue.

Au retour j'ai roulé sur un hérisson mort. Paix à son âme. Trous à mes pneus.

En rentrant chez moi, j'ai encore lu Un Long Dimanche de Fiancailles et je l'ai enfin fini !
HOURRA !

Mes dix ongles de la mains multicolores tappotent avec joie sur le clavier.

Dans ma tête un minuscule bout de chanson de Tiersen :

" Mais ce soir pas de folie
Chacun dans son lit ! "

Sur ce, bonne nuit.