Ange
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Elle s'est hissée sur ses frêles petites jambes avec difficulté.
" Lucie ! Lucie ! tu crois que là-bas, c'est beau ? "
Lucie a rie tout doucement, lui a prise sa minuscule main de petite fille.
" Tout est beau mon Ange. Tout. Ici, là-bas, partout. "
De grands yeux innocents se sont tournés vers elle. Elle semblait mécontente de cette réponse. Enfait, elle ne comprenait pas.
" Oui, c'est beau là-bas "
Alors son Ange a eu l'air satisfait. Le souffle du vent faisait gondoler ses petites bouclettes rousses.
Elle semblait se concentrer sur un point choisi par " là-bas". Son visage était si sévère que Lucie pensa :
" Faudrait pas qu'elle grandisse trop vite "
__________________________________________________________________________________
Là-bas, de l'autre côté de la mer, Raphaël regardait la ligne légèrement ronde de l'horizon.
Il se posait beaucoup de questions. Il rêvait au savoir absolu. Il voulait tout découvrir, tout connaitre, tout apprendre.
Mais une chose l'en empêchait.
Son père, adoptif, un bon soir de décembre, lui avait annoncé qu'il serait pêcheur, qu'il épouserait Marilyne, la fille du boulanger, qu'ils auraient deux enfants, Jack et Maurice, pas de filles, les filles ça pleure, ça rougit, ça crie, ça chante, ça expaspère, ça fait pleurer un homme " mon fils ".
Voilà ce qu'il lui disait.
Mais Raphaël n'en n'avait que faire de tout cela. Lui, il voulait naviguer, pas pêcher. Il voulait épouser chaque vague de l'océan, pas chaque recoin de Marilyne, cette fille qu'il ne connaissait que de nom, il ne voulait pas d'enfants, où alors, si, mais qu'une fille.
Parce qu'avant tout, avant tous ses projets, ses rêves, il voulait au moins une fois dans sa vie voir un sourire enfantin s'épanouire sur le visage d'une petite fille. La sienne. Parce que les filles s'est délicat, ça sent bon, s'est coquet, s'est rassurant, s'est omniprésent.
" mais d'abord, il faut que je partes me trouver une femme "
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Tancrède était un vieux monsieur, tout frippé autour des yeux qu'il avait d'un bleu flou sûrment dû à son grand âge.
Il aimait regarder la mer et dessiner les oiseaux marins.
Il ne pensait jamais à sa mort parce que, d'après lui, elle n'arriverait jamais.
Tancrède dans sa jeunesse aurait pu être décrit comme parfait. Dans chaque situation, il était l'homme qui vous fallait.
Si vous tombiez, il vous rattrapait, si vous riiez, s'était à ses blagues, si vous aimiez la musique, s'était pour entendre sa voix de velours.
Parfois, comme tout le monde, il déprimait, mais dans ces périodes là, il s'enfermait dans sa maison blanche avec des volets turquoises, et en resortissait que plus parfait.
Ce qu'il faisait pendant toutes ces semaines, voir des mois ? Aucun habitant du village n'aurait pu vous le dire.
Tancrède avait perdu l'usage d'une de ses jambes à cause d'un méchant requin.
Depuis il se déplaçait avec difficulté et laisser souvent glisser quelques larmes amères.
Peu à peu, il avait réalisé que toute sa vie, il s'était occupé des autres sans fonder une famille.
Et le sourire d'une belle femme lui manquait. Et le sourire d'une petite fille aussi. Et le sourire d'une arrière-petite-fille.
Pourtant ce n'était pas la beauté qu'il lui avait manqué.
La peau légèrement hâlée, le visage toujours souriant, des yeux malicieux, un corps musclé, un rire agréable, une voix douce.
Sa plus grande fierté était surement sa jambe gauche, celle qui marchait encore.
L'autre, la droite, était sa plus grande honte.
Tout en pensant à sa vie, il se disait, du haut de ses quatres vingts ans :
" Bientôt, je l'aurai ma famille "
" Lucie ! Lucie ! tu crois que là-bas, c'est beau ? "
Lucie a rie tout doucement, lui a prise sa minuscule main de petite fille.
" Tout est beau mon Ange. Tout. Ici, là-bas, partout. "
De grands yeux innocents se sont tournés vers elle. Elle semblait mécontente de cette réponse. Enfait, elle ne comprenait pas.
" Oui, c'est beau là-bas "
Alors son Ange a eu l'air satisfait. Le souffle du vent faisait gondoler ses petites bouclettes rousses.
Elle semblait se concentrer sur un point choisi par " là-bas". Son visage était si sévère que Lucie pensa :
" Faudrait pas qu'elle grandisse trop vite "
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Là-bas, de l'autre côté de la mer, Raphaël regardait la ligne légèrement ronde de l'horizon.
Il se posait beaucoup de questions. Il rêvait au savoir absolu. Il voulait tout découvrir, tout connaitre, tout apprendre.
Mais une chose l'en empêchait.
Son père, adoptif, un bon soir de décembre, lui avait annoncé qu'il serait pêcheur, qu'il épouserait Marilyne, la fille du boulanger, qu'ils auraient deux enfants, Jack et Maurice, pas de filles, les filles ça pleure, ça rougit, ça crie, ça chante, ça expaspère, ça fait pleurer un homme " mon fils ".
Voilà ce qu'il lui disait.
Mais Raphaël n'en n'avait que faire de tout cela. Lui, il voulait naviguer, pas pêcher. Il voulait épouser chaque vague de l'océan, pas chaque recoin de Marilyne, cette fille qu'il ne connaissait que de nom, il ne voulait pas d'enfants, où alors, si, mais qu'une fille.
Parce qu'avant tout, avant tous ses projets, ses rêves, il voulait au moins une fois dans sa vie voir un sourire enfantin s'épanouire sur le visage d'une petite fille. La sienne. Parce que les filles s'est délicat, ça sent bon, s'est coquet, s'est rassurant, s'est omniprésent.
" mais d'abord, il faut que je partes me trouver une femme "
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Tancrède était un vieux monsieur, tout frippé autour des yeux qu'il avait d'un bleu flou sûrment dû à son grand âge.
Il aimait regarder la mer et dessiner les oiseaux marins.
Il ne pensait jamais à sa mort parce que, d'après lui, elle n'arriverait jamais.
Tancrède dans sa jeunesse aurait pu être décrit comme parfait. Dans chaque situation, il était l'homme qui vous fallait.
Si vous tombiez, il vous rattrapait, si vous riiez, s'était à ses blagues, si vous aimiez la musique, s'était pour entendre sa voix de velours.
Parfois, comme tout le monde, il déprimait, mais dans ces périodes là, il s'enfermait dans sa maison blanche avec des volets turquoises, et en resortissait que plus parfait.
Ce qu'il faisait pendant toutes ces semaines, voir des mois ? Aucun habitant du village n'aurait pu vous le dire.
Tancrède avait perdu l'usage d'une de ses jambes à cause d'un méchant requin.
Depuis il se déplaçait avec difficulté et laisser souvent glisser quelques larmes amères.
Peu à peu, il avait réalisé que toute sa vie, il s'était occupé des autres sans fonder une famille.
Et le sourire d'une belle femme lui manquait. Et le sourire d'une petite fille aussi. Et le sourire d'une arrière-petite-fille.
Pourtant ce n'était pas la beauté qu'il lui avait manqué.
La peau légèrement hâlée, le visage toujours souriant, des yeux malicieux, un corps musclé, un rire agréable, une voix douce.
Sa plus grande fierté était surement sa jambe gauche, celle qui marchait encore.
L'autre, la droite, était sa plus grande honte.
Tout en pensant à sa vie, il se disait, du haut de ses quatres vingts ans :
" Bientôt, je l'aurai ma famille "
Ecrit par ninoutita, le Vendredi 30 Septembre 2005, 22:17 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Re: Re: Bijour!
C'est trooooooooooop bien! Chuis contenteuuuuuuuuh!
Y aura une suite! y aura une suite! ^___________^
Bonne nuit miss! ;-)
BzOo
Y aura une suite! y aura une suite! ^___________^
Bonne nuit miss! ;-)
BzOo
ciorale
Bijour!
Moi, j'adhère! ;-)
BzOo miss et bonne journée